Bilan 2018 des importations et des exportations d’huîtres et de moules en France

Comme chaque début d’année, les chiffres du commerce extérieur sont tombés, c’est une occasion de regarder les grandes tendances des importations et des exportations depuis les 3 dernières années. Voici une analyse pour les huîtres creuses vivantes, non décoquillées et pour les moules fraîches, toutes espèces confondues.

Graphique 1 : Évolution de 2016 à 2018 des quantités d’huîtres et de moules importées et exportées en France.

Pour commencer par le plus simple, regardons la balance commerciale pour les huîtres et pour les moules (Graphique 1 et 2). Pour les huîtres, 2018 confirme la tendance à l’augmentation des exportations, ce qui crée une balance commerciale positive pour ce produit. Ceci est encore plus vrai si on regarde les bilans en valeur : les huîtres exportées sont à forte valeur ajoutée. Pour les moules, l’histoire est complètement différente. Ce produit est traditionnellement fortement importé et la production française ne suffit pas à couvrir la consommation. En valeur, le déficit commercial français pour les moules est beaucoup moins important. Il est même moins important que le bénéfice commercial créé par les exportations d’huîtres, alors que les volumes sont très éloignés. On exporte donc des huîtres avec une forte valeur ajoutée et on importe des moules à bas coût.

Graphique 2 : Évolution de 2016 à 2018 des importations et des exportations d’huîtres et de moules en France.

Si on regarde maintenant la répartition par pays, on s’aperçoit que les exportations françaises d’huîtres vivantes sont très diversifiées. On retrouve des pays européens comme l’Italie, l’Espagne ou les Pays-Bas mais aussi des pays asiatiques comme la Chine, Hong-Kong ou, de manière plus anecdotique, Singapour. Du côté des importations d’huîtres creuses, il s’agit principalement des productions irlandaises et du Royaume-Uni. Notons que les importations depuis ces 2 pays sont en légère régression.

Si vous souhaitez un regard historique sur ces variations, je vous invite à consulter l’article que j’avais publié en 2015 sur le sujet.