L’élevage en claires à Marenne-Oléron : une tradition ancestrale

Petite histoire de l’invention des claires dans l’ostréiculture. Une origine ancienne Contrairement à ce que l’on pourrait penser de prime abord, les claires furent inventées avant l’ostréiculture. Pour la naissance de l’ostréiculture, cette histoire vous est contée ici. Si l’on ne sait pas très bien si des claires existaient au temps des romains, ces insatiables mangeurs d’huîtres, elles étaient présentes à la renaissance lorsqu’il fallut contenter le grand nombre d’amateurs d'huîtres d’alors. Où l’on parle déjà d’affinage et d’huîtres vertes La tradition de stockage en claires à Marennes-Oléron semble prendre son essor avec Charles de la Chapeleine et l’aménagement par ce dernier de la rive gauche de la Seudre. Ce ne fut sûrement que peu à peu que l’affinage apparu. Mais là encore, l’affinage existait bien avant l’élevage comme en témoigne les nombreuses allusions faites aux huîtres vertes de Marennes dans la littérature. Si l’élevage n’existait pas au sens où n…
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Ouverture des huîtres

Vous voici pour noël avec vos huîtres fraîchement achetées. Mais là, oh horreur, vous vous apercevez que personne ne sait les ouvrir. Cette page vous explique comment les ouvrir simplement. L’ouverture des huîtres Vous voilà devant votre panier d’huîtres, savourant déjà ce goût naturel incomparable mais avant la corvée de l’ouverture s’impose. Voici quelques conseils et techniques en images pour que cela ne soit plus une corvée : Tout d’abord s’équiper d’un bon couteau à huîtres (à lame courte et pointue, si possible sans garde mais cela dépend des goûts) 1. Pour les droitiers, positionner l’huître dans la main gauche, la charnière vers vous et la partie plate au-dessus. Pour les gauchers, la placer dans la main droite, l’ouverture vers vous, toujours la partie plate au-dessus. 2. Introduire la lame en forçant sur le côté de l’huître, à un peu plus de la moitié de l’huître (vers l’avant) afin de tomber sur le muscle qui maintient la coquille fermée. …
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Méthodes d’obtention des huîtres triploïdes

Deux méthodes existent pour obtenir des huîtres triploïdes. Méthode par blocage de la méiose Historiquement, ce fût la méthode employée pour la création des premières huîtres triploïdes mais elle rassemble beaucoup de désavantages. Cette méthode consiste à bloquer une des deux phases de division chromatique de la méiose. Rappelons pour mémoire que la méiose est le processus qui permet, à partir d’une cellule souche à 2n chromosomes, d’obtenir quatre gamètes à n chromosomes. Il y a donc deux phases de division dans la méiose : la première qui sépare les doublets chromosomiques à la manière d’une mitose et la seconde qui sépare aléatoirement les paires de chromosomes. En supprimant une de ces deux phases, on obtient un gamète à 2n chromosomes. Reproduit avec un gamète haploïde, c’est à dire un gamète à n chromosomes non modifié, on obtient une huîtres triploïde à 3n chromosomes. Notons que les scientifiques ont observé que le blocage de la seconde phase de…
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Comment choisir ses huîtres ?

Il n’est bien souvent pas facile de s’y retrouver parmi la jungle des différentes appellations pour les huîtres. Voici un petit tour d’horizon pour y voir plus clair. Les numéros : Ce sont des chiffres de 6 à 0 qui définissent la taille de l’huître. Plus le numéro est petit plus l’huître sera grosse. La taille moyenne la plus courante est le 4 ou le 3. Les plus grosses huîtres sont du triple 0. Il en existe très peu et elles ne sont pas commercialisées. Ce sont des huîtres sauvages. Si vous préférez les petites, vous choisirez donc plutôt des 5 ou des 6. Les vertes : Ce sont des huîtres qui présentent une couleur verte du à l’ingestion de navicule bleue mais ne changeant pas le goût. Cette couleur témoigne toutefois avec certitude d’un séjour en claire. La spéciale de claire : Elle a réalisé un séjour en claire de l’ordre de deux mois. Elle est plus ronde et a un volume de chaire plus important. Elle peut être verte ou blanche. Les fines de claires :…
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La conservation des huîtres

La première chose à signaler dans ce domaine ce sont les grandes différences de conservation parmi les régions d’origine. On ne peut donc pas dire de but en blanc que les huîtres se conservent tel nombre de jours puisque ce n’est (heureusement) pas un produit standardisé. En général, les huîtres qui ne subissent pas l’influence des marées (Méditerranée) se conservent moins longtemps que les autres puisqu’elles n’ont pas l’habitude de rester hors de l’eau. Dans de bonnes conditions, les huîtres peuvent se garder plus d’une semaine. Vous êtes après le repas de noël et vous vous demandez si vous pouvez manger les huîtres qu'il reste du réveillon. Voici quelques conseils de conservation des huîtres : Les conserver bien à plat (côté plat au-dessus) pour qu’elles ne perdent pas l’eau lorsque les huîtres s’ouvrent pour filtrer de l’eau comme si elles étaient toujours immergées. Les conserver au frais (quelques degrés au-dessus de zéro), par exemple dans le frigo ou sur le bor…
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La naissance de l’ostréiculture en France

Le développement de l’ostréiculture en France eu lieu en France dans des conditions particulières. La menace de pénurie d’huîtres   Depuis les romains chez lesquels elle est hautement considérée, l’huître n’a pas perdu sa réputation. Avec la renaissance, sa renommée va encore s’accroître. La facilité de son exploitation va très tôt en faire un produit menacé. Et ceci se comprend car on l’exploite de toutes les manières possibles : à la drague, au râteau, à pied ... Les huîtres ramassés sur les bancs naturels sont simplement vendues directement ou parfois stockées dans des claires pour faire face aux variations de la demande et les rendre meilleure. Au XVIIe siècle, les bancs sont considérés comme inépuisables comme le montre l’ordonnance de R.J. Valin de 1681. C’est ainsi que dès la seconde moitié du XVIIIe les réglementations s’accumulent : interdiction totale de pêche, limitation des moyens ou limitation dans le temps. Mais si ces règlements permettent d’empê…
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Les épizooties historiques de l’huître en France

La culture de l’huître en France fût marquée par différentes crises de mortalité qui poussèrent les ostréiculteurs à modifier plusieurs fois l’espèce d’huître cultivée. L’épizootie de 1920 sur l’huître plate Ce premier épisode de mortalité commença au cours de l’été 1920, ces mortalités touchèrent les côtes de France de Hollande et d’Angleterre ([1. Dollfus Robert Ph. (1921). Résumé de nos principales connaissances pratiques sur les maladies et les ennemis de l’huître. Notes et mémoires, 7, 51 p.]). La maladie se traduisait par une difficulté pour les huîtres à se fermer. Dollfus note également que les huîtres qui n’avait poussé qu’en claire n’ont pas été touchées. D’après Michel Grelon ([2. M. Grelon (1978). Saintonge Pays des huîtres vertes. Ed. Rupella. 364 p.]), la crève dépassait souvent le taux de 90%. C’est cette première épizootie qui marqua le début du déclin de la production d’huîtres plates au profit de la portugaise. L’épizootie de 1970 - 1973 sur l’…
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Ostréiculteur, un métier en phase avec le milieu

Cet article donne un petit aperçu du métier d’ostréiculteur, un métier que l’on peut qualifier sans se tromper de métier au grand air ! Pour les plus déterminés, une série de liens sur la formation nécessaire au métier d’ostréiculteur clos cette présentation. Un métier pas comme les autres Pour tout ce qui est du travail en mer, les ostréiculteurs sont à la merci des caprices climatiques. Même si cette photo a été prise début juillet 2003 (si, si), on est loin des clichés qui font parfois passer l’ostréiculture pour un travail de plein air agréable. En effet, l’ostréiculteur établi souvent son emploi du temps en fonction du dernier bulletin de météo marine. C’est donc un homme au plus proche du milieu marin, tributaire des aléas de la météo.     L’autre composante essentielle du rythme ostréicole c’est les marées. Elles seules permettent l’exploitation des concessions maritimes. L’ostréiculteur est donc obligé de suivre leur rythme…
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Un modèle pour mieux comprendre la croissance et la reproduction des huîtres

L’Ifremer a lancé en 2004 un projet qui consiste à mettre au point un modèle de croissance et de reproduction de l’huître creuse, Crassostrea gigas quelque soit le lieu de culture. Voici quelques précisions sur ce projet. Comment cela fonctionne-t-il ? Le modèle utilisé a été conçu par un chercheur hollandais, S.A.L.M. Kooijman, sur la base de son travail depuis 1986 et publié en 2000 [1. Dynamic energy and mass budgets in biological systems. Kooijman. S.A.L.M. 2000. Cambridge University Press, Cambridge, 424 p.]. Ce modèle, communément appelé DEB (bilan dynamique d’énergie : Dynamic Energy Budget) décrit la distribution de l’énergie au sein des organismes pluricellulaires à travers les principales fonctions physiologiques de l’animal : nutrition, stockage de l’énergie, croissance et reproduction. Pour fonctionner, le modèle DEB doit être paramétré suivant l’animal en question. Ce paramétrage qui s’effectue par diverses expériences en laboratoire est actuellement en grandes p…
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